Besoin de soutien, de conseils, d'aide psychologique...
Publié : mar. 20 oct. 2020 16:32
Bonjour,
Et par avance, je vous prie de m'excuser pour le long pavé que je vais faire.
Je me permets d'écrire car je pense de plus en plus fortement vivre avec une perverse narcissique.
Je vais bien évidemment détailler tout ce qui me fait penser à cela.
Je vis avec cette personne depuis bientôt 8 ans.
Nous nous étions rencontrés via un site de rencontre quelques années auparavent. Elle habitait dans le Nord, moi à Lyon. Nous avions énormément correspondu, tant nos centres d'interêts semblaient proches.
Elle écrit, je peins. Elle et moi sommes d'asidus lecteurs même si nous ne lisons pas les mêmes choses. Bref, nos côtés artistiques nous rapprochaient. Pourtant, après un bref séjour chez elle, je rentrais seul, sans l'espoir
d'histoire à construire car la magie n'avait pas opéré de son côté.
Il y a maintenant un peu plus de 8 ans, elle me recontactait par mail pour prendre de mes nouvelles. Après quelques mois de nouveaux échanges, elle decidait de venir me voir sur Lyon et cette fois, c'était la bonne.
Evidemment, la question de savoir qui rejoindrait qui se posa et sans vraiment hésiter, elle me proposa de venir vivre dans ma région.
Je précise là qu'elle viviat encore chez ses parents, n'avait pas d'emploi et avait comme but de finir d'écrire le livre sur lequel elle planchait depuis de nombreuses années mais qu'elle n'osait jamais vraiment faire lire à d'autre personne que sa mère.
Ses rares amis ne vivaient pas non plus près d'elle mais un peu partout en France. Elle souffrait de la maladie de Chrone, ne mangeait quasiment jamais avec sa famille (ancienne anorexique) et préfèrait rester dans sa chambre plutôt que de participer aux réunions familiales
(Oui, vu comme ça, j'aurais vraiment dû me poser bien plus de question en fait...)
En revanche, la seule chose qu'elle me demandait était de ne pas vivre en ville donc de trouver un logement à la campagne.
Je m'activais pour trouver notre bonheur et nous emménagions ensemble quelques mois plus tard dans un petit appartement dans un petit village à 30 mn de Lyon .
Les premiers mois fûrent un peu compliqués pour elle, sa mère lui manquant particulièrement. (Je note à ce propos que quelque chose aurait déjà dû me mettre la puce à l'oreille, à savoir que sa mère me faisait comprendre qu'elle était 'soulagée' de me refiler le paquet...)
Mais bon an mal an, nous avancions, je travaillais d'après-midi, elle restait à la maison pour avancer son livre et le soir je la rejoignais afin d'apporter ma pierre à l'édifice en lui notant ce que je voyais comme possibles erreurs.
Puis, quand il fut temps de passer à la création du livre en lui même, je me suis occupé de la création de la couverture du livre et de plusieurs illustrations, étant graphiste de formation.
Cela se passait bien, même si là encore j'aurais dû me douter de quelque chose. En effet, certains soirs, fatigué par ma journée de boulot, je n'avais pas forcément envie de travailler sur son livre. Et bien ces soirs là elle me faisait la tête.
Je prenais cela pour des bouderies alors je laissais passer. Je mis le coeur à son ouvrage et nous auto-éditâmes son premier livre. Pour ce qui fût de la vente de son livre et bien... dans la mesure où elle est plus ou moins incapable de se vendre ( mais qu'elle refuse pourtant de passer par une maison d'édition parce que les maisons d'édition, c'est le mal! et qu'elles vont retoucher à livre)
et bien les ventes ne furent pas exceptionnelles! Même si mes parents réussirent à en vendre un grand nombre (une bonne cinquantaine) à leurs contacts et amis!
Bref, les mois passent et notre premier enfant arrive. La grossesse ne fut pas des plus simples avec moults voyages aux urgences pédiatriques mais sans gravité au final et nous
accueillions notre premier enfant... et les premières très grosses difficultés avec. Le baby blues n'aidant pas, les journées se passaient dans les pleurs, la tristesse. Ma belle mère a été très peu présente malheureusement même si son travail lui aurait tout à fait permis de l'être.
Mes parents faisaient ce qu'ils pouvaient mais ils tenaient un restaurant et étaient donc ouverts toute la semaine jusqu'à tard.
Ce faisant, ma compagne commençait à me parler de la possibilité de partir vivre dans le nord... Je l'avoue, je n'étais pas vraiment pour. Mais plus les jours passaient et plus elle me poussait à dire oui. Me vantant tous les avantages que l'on aurait à retourner près de ses parents.
Pour moi, je l'avoue, c'était comme un déchirement auquel je me suis senti incapable de faire face. Mais elle insistait. Chaque jour un peu plus. En parlant à ses frères, ses frères lui disant qu'ils allaient me trouver du travail là-bas etc...
Finalement, après un temps que je serais aujourd'hui incapable de quantifier, nous finissions par décider de déménager non pas pour le Nord mais pour Lyon... et trouvions en peu de temps un appartement situé... juste en face de chez mes parents.
Les premiers mois se passèrent très bien. Tellement bien que nous mettions notre second enfant en route. Mais à nouveau la grossesse ne se passait pas au mieux. Mes horaires de travail ne lui convenait pas ( je partais vers 13h mais ne rentrais que vers 22h), elle ne pouvait s'empêcher de
reprocher à mes parents de ne pas être aussi présent dans notre vie que ce qu'elle espérait en emménageant en face de chez eux. Dans le même temps, sachant que mes grands-parents cherchaient une femme de ménage, elle leur demanda si ils accéptaient de l'engager elle.
Mes grands parents n'ont pas hésité une seconde. Ma grand mère nous appelait chaque matin où ma compagne devait aller travailler pour savoir si elle se sentait suffisemment bien et que sinon, ça n'était pas grave, qu'elle ne se force pas à y aller, qu'elle s'arrangerait.
Et bien, cela n'a pa empêcher ma compagne, quelques mois plus tard de se plaindre auprès de ses parents que ma grand-mère lui demandait de faire des travaux qu'elle n'aurait pas dû faire en étant enceinte...
Conversation que j'ai surpris sans que ma compagne et mes beaux parents ne le sachent et je n'en ai jamais parlé.
Les premiers mois de notre second fils furent particulièrement éprouvant car c'était un bébé qui pleurait énormément! Et ne dormait quasiment jamais! Peut-être 4heures par jour! S'ajoutant à cela le bruit infernal de la ville et d'un de nos voisins qui organisait des fêtes chez lui tous les 15 jours
ou presque... Dans la même période, ma compagne souhaita que l'on fasse appel à un conseillé familial car nous nous disputions régulièrement pour... des broutilles je crois, j'avoue ne pas me souvenir des raisons principales... Probablement les mêmes qu'actuellement, à savoir qu'elle ne me trouvait pas assez
impliquée dans les tâches ménagères. Evidemment, elle ne supporte pas le moindre objet qui ne se trouve pas à sa place alors que moi, j'étais clairement désordonné. Mais en même temps, en dehors de mes heures de travail, une fois à la maison, je gérais autant que possible les enfants et mes heures libres s'amenusait un peu plus.
Nous prenions donc rdv avec une conseillère avec laquelle nous avons eu deux ou 3 rdv... Ma compagne décidant d'arrêter d'aller la voir quand elle se rendit compte que la conseillère
prenait plus ou moins partie pour moi. Résultat, nous déménagions à nouveau quelques mois plus tard.
Nous trouvions un super duplex dans une petite rue à l'écart d'un village à seulement 20mn de mon travail! Avec une petite cours interieur donnant chez 3 super voisins.
La première année se passa merveilleusement bien jusqu'à la rentrée scolaire de notre grand. Je dois noter ici qu"à la base, ma compagne ne voulait pas que nos enfants aillent à l'école.
Pour elle, l'école, c'est Là ce fut un enfer qui dura 4 mois. Mon fils faisait crises sur crises tous les matins pour ne pas aller à l'école! Il essayait de s'enfuir, pleurait, etc... Les après-midi il restait dans sa chambre et nous avions de mal à l'en faire sortir.
Nous avons eu plusieurs rdv ave la directrice de l'école ainsi que sa maitresse pour essayer de comprendre ce qui pouvait déclencher ces crises et savoir comment cela se passait une fois en classe. Nous apprenions donc qu'en classe les choses se passaient très bien.
En tout cas, le personnel scolaire fut formidable faisant tout son possible pour aider notre fils! Ils lui ont même permis de ne venir que le matin, de ne pas assister au cours de chant parce que le bruit lui faisait peur, etc...
Mais rien n'y fit et au bout de 4 mois, nous decidions de retirer notre fils de l'école. Et de le faire suivre par une pédo-psy. Afin de comprendre d'où pouvait venir ce blocage. Après plusieurs séances, la pédo-psy nous
conseillait d'essayer de remettre Ezéchiel à l'école, d'autant que celle où il allait lui paraissait prendre vraiment soin de lui. Le résultat fût que ma compagne décida, non seulement de ne pas remettre Ezéchiel à l'école mais en plus de ne plus retourner voir la psy.
A partir de ce jour là, nous faisions l'instruction en famille. Et on ne peut pas dire que ce fut négatif pour notre fils. Petit à petit il s'affirmait et prenait réellement confiance en lui. (Evidemment, je vous laisse imaginer les conséquences de la décision du gouvernement d'interdire l'instruction en famille à partir de la rentrée 2021... mais je reviendrais dessus plus tard)
En bref, Ma compagne s'est mise à gérer les cours et moi les sorties. D'autant que ma compagne n'a pas le permis. A l'époque je commençait le travail à 7h et finissait à 14h30 ce qui me permettait, le plus souvent d'être rentré à 15h et de prendre la suite pour gérer les enfants jusqu'au dodo.
Cela se passait plutôt bien. Les garçons étant le plus souvent receptifs et notre grand ayant appris à lire quasiment tout seul.
Bon, entre temps, nous eumes quelques passages difficiles puisque ma compagne décida de plusieurs modifications dans notre mode de vie.... pour être succint, nous fûmes végans pendant quelques mois (moi pas trop car je mangeais de temps à autre à la cantine de ma boite et en profitais pour prendre ma ration de viande)
mais cela ne dura pas puisqu'elle se mit à avoir des baisses de tensions suite à ce choix et à faire des malaises. Ensuite nous fûmes végétarien... puis finalement elle rajouta de manière ponctuelle un peu de viande dans nos repas.
Elle décida aussi du supprimer tous nos écrans! Nous avions 2 télévisions (1 chacun) nous passions à 0! Il ne me restait plus que l'ordinateur pour jouer ou regarder des films (étant grand cinéphile et pas mal gamer, ce fut un peu rude!)
Enfin, elle décida que nous passerions au tout BIO! Autant dire que nos finances qui n'étaient déjà pas florissantes en prenaient un coup! Un seul salaire pour rappel!
Evidemment j'avais mon mot à dire...tant qu'il allait dans son sens. A noter aussi que si j'avais le malheur de rentrer avec ne serait-ce que 30 minutes de retard du travail, j'avais droit à une floppée de questions, et pourquoi je rentre tard, etc...
Cela devient d'autant plus fort que sa vie de mère au foyer ne lui convenait plus. Comme je viens de le dire, je rentrais à la maison vers les 15h (ou me prenait une volée de bois vert si j'avais l'audace de faire des heures supp au travail) et m'occupait des garçons ce qui donna à madame l'envie de créer un projet professionel qui lui fasse se sentir autre chose que mama!
Choix que je comprenais tout à fait et j'ai fait autant que je le pouvais pour lui faciliter les choses. Comme je viens de le dire, je m'occupais des garçons (puis des 3)dès mon retour à la maison. Et ce, jusqu'au couché. J'y prenais plaisir souvent. Pouvoir être dehors avec eux tous le saprès-midi étant bien agréables! Même si physiquement j'avoue que ça n'était pas facile!
Leur mère venait toutefois préparer les repas du soir même si parfois c'est moi qui m'en occupais.
Mais, comme madame est particulièrement exigente en matière de nutrition il était rare que mes plats la satisfasse. Le couché des enfants enfin passé, je pouvais avoir un peu de temps pour moi. Tout en sachant que le lendemain, je devais me lever à 5h30. Mes nuits s'en trouvaient particulièrement courtes.
Quant à son projet professionnel et bien... il est compliqué d'en parler car il change régulièrement... D'abord écrire un nouveau livre, puis faire un blog, comme les bloggueuse qu'elle suivait et qui gagnait leur vie grâce à leur vidéo. Donc faire des vidéo puis peut-être faire des histoires courtes qui sortiraient mensuellement, etc....
En clair, plein d'idées pour un rendement proche de zéro. Mais, je ne devais absolument pas remettre en cause ce temps pour elle! Enfin non! Pas du temps pour elle comme aimait à le rappeler mais un temps pour son projet professionel! ça n'était pas du temps pour se reposer ou pour passer du bon temps mais vraiment un temps de travail!
Et puis si je l'aidais ça serait aussi plus facile pour elle parce qu'en tant qu'ancien graphiste, je suis plus calé qu'elle donc ça irait plus vite, etc...
Il y a bientôt deux ans j'ai perdu mon grand-père. Personne dont j'étais extrèmement proche depuis toujours! Je ne peux nier que la nuit de son départ, ma compagne a su trouver les mots pour me réconforter, pour me permettre d'apaiser ma peine.
Et pourtant, elle a aussi trouvé le moyen de balayer cela le jour même de l'enterrement de mon grand-père.
En effet, ce jour là, elle m'a fait la tête toute la journée car nous n'avions trouvé personne pour faire garder les enfants et elle ne put assister aux obsèques.
Il y a un peu moins de deux ans, nous apprenions totalement par hasard qu'elle attendait notre 3 ième enfant! Enfant absolument imprévu! Mais nous accueillames la nouvelle avec un peu d'anxieté mais aussi beaucoup de bonheur.
Malheureusement, une nouvelle fois, la grossesse fut compliquée à gérer. Au point qu'au mois de mai (elle en était à 4ième mois de grossesse), le jour même de la fête des mères, nous eumes une discussion extrêmement houleuse pour ne pas dire plus! En fait, depuis plusieurs jours elle me vantait l'idée de tout quitter pour aller vivre dans une maison autonome
au coeur d'une fôret. Quand je dis autonome c'est avoir son potager pour se nourrir, avoir des panneaux solaires pour l'electricité, c'est avoir un récupérateur d'eau, etc... bref, vivre d'amour et d'eau fraiche et de ses projets pour les à côté.
Ce jour de fête des mère, elle se fit tellement pressante que, me retrouvant acculé devant ses demandes, je ne pû que lui dire que tout cela me paraissait difficilement réaliste. Et donc, s'en est resultée une crise sans précédent! Nous nous sommes violemment disputés devant les enfants bien évidemment. Elle appella sa mère à la rescousse au téléphone, sauf que, et bien... sa mère prit partie pour moi...
Bref, nous finissions la journée en décidant que la séparation était la seule solution. Qu'elle allait prendre les enfants, repartir dans le Nord dans sa famille (parce que bien évidemment je n'étais pas du jour à vouloir la séparer de ses enfants quand même! Mais que je pourrai bien sûr venir les voir quand je voudrai...) Cela dura ainsi 3 jours durant lesquels nous fimes chambres à part, ne nous adressant quasiment pas la parole. Nous avions laissé les garçons chez mes parents pour les soustraires à l'ambiance détestable de la maison.
Ce même jour, elle s'était engueulé de la même manière avec sa mère! En partie parce que ma belle mère prenait le parti de me défendre... Ce fut même tellement violent que je rappelais ma belle mère le lendemain même et que nous étions en pleu l'un comme l'autre vis à vis de la situation. Depuis ce jour d'ailleurs, les relations entre elles ne se sont jamais vraiment arrangées.
Pourtant, au bout de 3 jours, et une nouvelle disucssion à rallonge nous parvenions à un accord qui était que l'on allait faire en sorte de trouver une maison avec jardin afin de satisfaire ses besoins et envies sans pour autant partir dans son jusqu'au boutisme d'autonomie.
Les mois se sont écoulés, notre troisième enfant est née. Une fille! Une merveille de petite fille. Les garçons et surtout le grand se sont mis à ses petits soins. Notre fille est un vrai rayon de soleil, le sourir dès le réveil, toujours de bonne humeur ou presque. Bref, notre fille va fêter ses 1 an dans quelques jours.
Et pourtant, malheureusement, je me retrouve à nouveau dans une situation intenable.
En grande partie à cause de ce put1 de Covid, même si ce n'est qu'un élément déclencheur. Lorsque la crise du Covid commença à arriver, ma compagne, étant particulièrement angoissée (je ne crois pas en avoir encore parlé...) me faisait régulièrement la tête parce que j'allais travailler malgré les risques sanitaires. Sachant que je travaille avec des routiers italiens depuis 5ans et que le COVID avait touché l'Italie en premier.
Je prenais toutes mes précautions, nous avions été parmi les premiers à avoir gel hydro et masques. mais elle angoissait. Elle angoissait tellement qu'elle se trouva à avoir tous les symptomes du COVID et que je me suis retrouvé en quatorzaine mi-mars. J'étais le 1er de ma boite.
Je ne saurais jamais si elle a réellement eu le COVID ou pas. Mais bon, ses symptomes durèrent le temps que la docteur nous mette en quatorzaine. Quatorzaine qui dura finalement 2mois et demi puisque ma boite mi la grande majorité des employés au chômage partiel.
Ces 2 mois et demi se passèrent vraiment bien. D'autant que je gérais les enfants à peu près H24... J'avais tout de même droit à un temps pour moi d'à peu près 1H le matin... Mais le reste du temps elle s'enfermait dans la chambre devant "mon ordinateur" (auquel je n'ai quasiment plus accès...) pour travailler sur ses projets. Les 2 mois et demi passèrent incroyablement vite. Mais l'on commençait à s'inquiéter de savoir quand ma boite allait enfin me rapeller. parce que mine de rien, financièrement, je perdais sur mon salaire.
Pendant ce confinement, madame fut aussi prise d'une terrible et irrévocable envie d'avoir une maison avec jardin! Comme beaucoup d'ailleurs. Simplement, avec mon seul salaire, je savais que ce serait compliqué. J'ai tout de même fait jouer certain de mes contacts pour me renseigner et pour savoir à quel prêt nous pouvions avoir droit.
Pas bien grand évidemment. Mais nous nous mettions tout de même à la recherche d'un bien qui pourrait nous convenir dans nos prix. Malheureusement, difficile voire impossible de trouver quelque chose qui soit à moins d'1H de route de mon travail... Mais ça, ça n'était pas un problème pour elle! Tant qu'elle a sa maison avec son jardin, je pourria quand même faire l'effort de rouler 2 H par jour mince! Et puis imaginez, la vie serait tellement plus agréable pour elle que forcément, ça rejaillirait sur notre couple! Au lieu de rentrer et de la retrouver morose, elle serait enfin heureuse et forcément je profiterai moi aussi de sa bonne humeur!
Mais comme je refusais catégoriquement toute maison à plus d'une heure et bien j'avais droit à sa merveilleuse mauvaise humeur! Et puis de tout façon, le responsable c'est moi, je n'ai pas un salaire compatible avec ce qu'il se fait dans la région! Et puis c'est la région qui est chère! On irait vivre au fin fond de l'ardèche qu'on pourrait avoir une maison pour une bouchée de pain!
Par contre, le fait qu'on ne vive que sur mon seul salaire, ça n'est pas du tout ça le problème...
Jusqu'à ce que ma boite me rapelle pour reprendre le travail mais... pas tout à fait comme prévu. En effet, pour cause de sortie de crise et pour faire des économies, ma boite arrêtait les intérimaires et me proposait soit de reprendre mais avec des horaires décalées (midi-19h30) le temps que l'on soit totalement sorti de crise Covid soit de rester au chomage partiel jsque là. On m'avait promis que cela ne durerait pas au delà d'octobre...
Et là, c'est le drame. Ma compagne qui me fait une crise parce qu'avec ces horaires là et bien elle n'aura plus de temps pour elle, et puis l'hiver, je vais rentrer il fera nuit, elle va être toute seule et elle n'aime pas être seule la nuit, etc...
Pour la rassurer, je lui rappelle que ma chef m'a assuré que ça n'était que le temps de sortir de la crise Covid et de la fin des chômage partiel.
Bref, nous sommes en octobre et je suis toujours avec mes horaires de soirée. Avec de petites piques régulières quand je fais des heures supp... les enfants te réclament depuis 1h... va passer un peu de temps avec les enfants puisque tu ne les vois plus l'après-midi...etc...
et puis si ma boite m'oblige à garder mes horaires, qu'est-ce que je compte faire?? Comprenant bien que pour elle, la solution était qu'il fallait que je quitte mon boulot pour un autre avec des horaires qui lui conviendrait. Et puis un travail qui soit plus à même de correspondre à ses aspiration écologiques... Je travaille dans une boite de transport donc forcément...
Mais peu importe si j'ai une bonne situation si je me sens (la plupart du temps) bien dans ma boite. Si j'ai des responsabilités mais aussi des avantages. Non, les horaires ne lui conviennent pas donc, je dois trouver un autre travail! Sans compter que si elle arrive à réaliser ses projets, elle aura besoin de plus de temps et il est pour elle HORS de question de laisser les enfants être gardés par quelqu'un d'autre! Donc... si je pouvais trouver un mi-temps, ça lui conviendrait bien... Comme ça on vivirait de mon mi-temps et de ses projets.
Projets qui, je le rappelle, sont au point mort depuis toujours mais bon.
Mais aujourd'hui, ces problèmes là ont été balayés par d'autres qui font que nous sommes arrivés à un point tel que je ne vois pas comment m'en sortir indemne.
Comme annoncé plus haut, notre cher gouvernement compte faire interdire l'instruction en famille à partir de la rentrée 2021. Et là, c'est le drame. Cela fait maintenant 3 semaines que l'annonce a été faite et 3 semaines que madame ne vit quasiment plus.
Elle passe ses journées devant son ordinateur connectée sur les forum de familles non scolarisées afin de suivre l'évolution de cette réforme souhaitée par le gouvernement. 3 semaines qu'elle ne dort quasiment plus. Elle se lève, se pose devant l'ordi pour se connecter aux forums... ne nous répond quasiment pas lorsqu'on lui parle. M'envoie des messages sur messenger, toujours pour parler de cette réforme.
Lorsque je rentre le soir, j'y ai encore droit... Si j'ose prendre de temps pour moi, j'ai droit à des regards plein de reproches!
Pour celles et ceux qui n'aurait pas suivi, cela à voir avec la réforme contre la radicalisation. Réforme prévoyant l'obligation de scolariser TOUS les enfants à partir de 3 ans! Et ça, madame ne le supporte pas! Pour elle, il est absolument hors de question que nos enfants soient scolarisés.
ça en est à un point qu'elle réfléchit à quitter la France avec en tête soit le Canada soit la Suède! Pour elle, l'école, c'est le diable! Pour elle, mettre nos enfants à l'école serait juste insupportable! Elle préfèrerait encore tout quitter que de devoir les y mettre! Evidemment, je n'ai, la non plus, pas mon mot à dire.
Enfin, plus ou moins. Puisqu'elle me demande régulièrement: qu'est-ce qu'on fait si la loi passe? Qu'est-ce qu'on fait si la loi passe? Qu'est-ce qu'on fait si la loi passe? Les enfants ne veulent pas y aller, on fait comme si la loi passe?
Bon, elle me demande mais il est évidemment totalement exclu que je réponde qu'il faudra bien qu'ils y aillent puisqu'elle me dit que si je lui répond ça, elle part avec les enfants!
Cela fait 2 soirs que je vais me coucher plus tôt pour ne pas être obligé d'avoir droit à son questionnaire! Non pas que je ne m'inquiète pas de la décision du gouvernement mais parce que je suis totalement dépassé. parce qu'il est pour moi, hors de question de quitter la France et s'enfuire dans un autre pays où l'on se retrouverai totalement seuls.
Il est bien évidemment, pour moi, hors de question de fuire la France parce que je ne vois pas en quoi quitter tous nos proches serait bénéfique pour nos enfants. D'autant que la situation pourrait aussi changer dans ces autres pays.
Bref, encore une fois, je me retrouve dans une spirale infernale avec elle et je ne vois vraiment pas comment, cette fois, nous pourrions nous en sortir sans que les enfants et moi-même n'ayont à en souffrir.
Et tout cela sans parler du fait que je me suis retrouvé éloigné de la plupart des amis qui, même s'ils étaient là pour nous, ne correspondaient pas vraiment aux valeurs de mademoiselle et qu'elle faisait en sorte de m'en éloigner. Qu'elle fait tout pour limiter les contact avec ma famille et qu'elle fait une tête d'enterrement dès que je lui dit que l'on est invité à manger chez eux... et qu'elle fait tout son possible pour ne pas sourir une fois en leur présence (sauf quand ils sont là pour nous aider bien évidemment! Là ce sont vraiment des beaux-parents géniaux!).
D'ailleur elle fait aussi tout son possible pour que nos enfants passent le moins de temps possible avec eux parce que vous comprenez, mon père est un cinéphile inconditionnel et il adore mettre des dessins animés aux enfants! L'infâme! Et ma mère qui ne peux s'empêcher de donner des sucreries aux goûter! La sorcière!
Enfin voilà ma vie avec une personne qui est, à mon avis, perverse narcissique mais pas que.
Je remercie par avance tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout. Et merci aussi à ceux qui n'auront lu qu'une partie parce que j'ai quand même écris un petit pavé mais je crois que j'en ai besoin...
Et par avance, je vous prie de m'excuser pour le long pavé que je vais faire.
Je me permets d'écrire car je pense de plus en plus fortement vivre avec une perverse narcissique.
Je vais bien évidemment détailler tout ce qui me fait penser à cela.
Je vis avec cette personne depuis bientôt 8 ans.
Nous nous étions rencontrés via un site de rencontre quelques années auparavent. Elle habitait dans le Nord, moi à Lyon. Nous avions énormément correspondu, tant nos centres d'interêts semblaient proches.
Elle écrit, je peins. Elle et moi sommes d'asidus lecteurs même si nous ne lisons pas les mêmes choses. Bref, nos côtés artistiques nous rapprochaient. Pourtant, après un bref séjour chez elle, je rentrais seul, sans l'espoir
d'histoire à construire car la magie n'avait pas opéré de son côté.
Il y a maintenant un peu plus de 8 ans, elle me recontactait par mail pour prendre de mes nouvelles. Après quelques mois de nouveaux échanges, elle decidait de venir me voir sur Lyon et cette fois, c'était la bonne.
Evidemment, la question de savoir qui rejoindrait qui se posa et sans vraiment hésiter, elle me proposa de venir vivre dans ma région.
Je précise là qu'elle viviat encore chez ses parents, n'avait pas d'emploi et avait comme but de finir d'écrire le livre sur lequel elle planchait depuis de nombreuses années mais qu'elle n'osait jamais vraiment faire lire à d'autre personne que sa mère.
Ses rares amis ne vivaient pas non plus près d'elle mais un peu partout en France. Elle souffrait de la maladie de Chrone, ne mangeait quasiment jamais avec sa famille (ancienne anorexique) et préfèrait rester dans sa chambre plutôt que de participer aux réunions familiales
(Oui, vu comme ça, j'aurais vraiment dû me poser bien plus de question en fait...)
En revanche, la seule chose qu'elle me demandait était de ne pas vivre en ville donc de trouver un logement à la campagne.
Je m'activais pour trouver notre bonheur et nous emménagions ensemble quelques mois plus tard dans un petit appartement dans un petit village à 30 mn de Lyon .
Les premiers mois fûrent un peu compliqués pour elle, sa mère lui manquant particulièrement. (Je note à ce propos que quelque chose aurait déjà dû me mettre la puce à l'oreille, à savoir que sa mère me faisait comprendre qu'elle était 'soulagée' de me refiler le paquet...)
Mais bon an mal an, nous avancions, je travaillais d'après-midi, elle restait à la maison pour avancer son livre et le soir je la rejoignais afin d'apporter ma pierre à l'édifice en lui notant ce que je voyais comme possibles erreurs.
Puis, quand il fut temps de passer à la création du livre en lui même, je me suis occupé de la création de la couverture du livre et de plusieurs illustrations, étant graphiste de formation.
Cela se passait bien, même si là encore j'aurais dû me douter de quelque chose. En effet, certains soirs, fatigué par ma journée de boulot, je n'avais pas forcément envie de travailler sur son livre. Et bien ces soirs là elle me faisait la tête.
Je prenais cela pour des bouderies alors je laissais passer. Je mis le coeur à son ouvrage et nous auto-éditâmes son premier livre. Pour ce qui fût de la vente de son livre et bien... dans la mesure où elle est plus ou moins incapable de se vendre ( mais qu'elle refuse pourtant de passer par une maison d'édition parce que les maisons d'édition, c'est le mal! et qu'elles vont retoucher à livre)
et bien les ventes ne furent pas exceptionnelles! Même si mes parents réussirent à en vendre un grand nombre (une bonne cinquantaine) à leurs contacts et amis!
Bref, les mois passent et notre premier enfant arrive. La grossesse ne fut pas des plus simples avec moults voyages aux urgences pédiatriques mais sans gravité au final et nous
accueillions notre premier enfant... et les premières très grosses difficultés avec. Le baby blues n'aidant pas, les journées se passaient dans les pleurs, la tristesse. Ma belle mère a été très peu présente malheureusement même si son travail lui aurait tout à fait permis de l'être.
Mes parents faisaient ce qu'ils pouvaient mais ils tenaient un restaurant et étaient donc ouverts toute la semaine jusqu'à tard.
Ce faisant, ma compagne commençait à me parler de la possibilité de partir vivre dans le nord... Je l'avoue, je n'étais pas vraiment pour. Mais plus les jours passaient et plus elle me poussait à dire oui. Me vantant tous les avantages que l'on aurait à retourner près de ses parents.
Pour moi, je l'avoue, c'était comme un déchirement auquel je me suis senti incapable de faire face. Mais elle insistait. Chaque jour un peu plus. En parlant à ses frères, ses frères lui disant qu'ils allaient me trouver du travail là-bas etc...
Finalement, après un temps que je serais aujourd'hui incapable de quantifier, nous finissions par décider de déménager non pas pour le Nord mais pour Lyon... et trouvions en peu de temps un appartement situé... juste en face de chez mes parents.
Les premiers mois se passèrent très bien. Tellement bien que nous mettions notre second enfant en route. Mais à nouveau la grossesse ne se passait pas au mieux. Mes horaires de travail ne lui convenait pas ( je partais vers 13h mais ne rentrais que vers 22h), elle ne pouvait s'empêcher de
reprocher à mes parents de ne pas être aussi présent dans notre vie que ce qu'elle espérait en emménageant en face de chez eux. Dans le même temps, sachant que mes grands-parents cherchaient une femme de ménage, elle leur demanda si ils accéptaient de l'engager elle.
Mes grands parents n'ont pas hésité une seconde. Ma grand mère nous appelait chaque matin où ma compagne devait aller travailler pour savoir si elle se sentait suffisemment bien et que sinon, ça n'était pas grave, qu'elle ne se force pas à y aller, qu'elle s'arrangerait.
Et bien, cela n'a pa empêcher ma compagne, quelques mois plus tard de se plaindre auprès de ses parents que ma grand-mère lui demandait de faire des travaux qu'elle n'aurait pas dû faire en étant enceinte...
Conversation que j'ai surpris sans que ma compagne et mes beaux parents ne le sachent et je n'en ai jamais parlé.
Les premiers mois de notre second fils furent particulièrement éprouvant car c'était un bébé qui pleurait énormément! Et ne dormait quasiment jamais! Peut-être 4heures par jour! S'ajoutant à cela le bruit infernal de la ville et d'un de nos voisins qui organisait des fêtes chez lui tous les 15 jours
ou presque... Dans la même période, ma compagne souhaita que l'on fasse appel à un conseillé familial car nous nous disputions régulièrement pour... des broutilles je crois, j'avoue ne pas me souvenir des raisons principales... Probablement les mêmes qu'actuellement, à savoir qu'elle ne me trouvait pas assez
impliquée dans les tâches ménagères. Evidemment, elle ne supporte pas le moindre objet qui ne se trouve pas à sa place alors que moi, j'étais clairement désordonné. Mais en même temps, en dehors de mes heures de travail, une fois à la maison, je gérais autant que possible les enfants et mes heures libres s'amenusait un peu plus.
Nous prenions donc rdv avec une conseillère avec laquelle nous avons eu deux ou 3 rdv... Ma compagne décidant d'arrêter d'aller la voir quand elle se rendit compte que la conseillère
prenait plus ou moins partie pour moi. Résultat, nous déménagions à nouveau quelques mois plus tard.
Nous trouvions un super duplex dans une petite rue à l'écart d'un village à seulement 20mn de mon travail! Avec une petite cours interieur donnant chez 3 super voisins.
La première année se passa merveilleusement bien jusqu'à la rentrée scolaire de notre grand. Je dois noter ici qu"à la base, ma compagne ne voulait pas que nos enfants aillent à l'école.
Pour elle, l'école, c'est Là ce fut un enfer qui dura 4 mois. Mon fils faisait crises sur crises tous les matins pour ne pas aller à l'école! Il essayait de s'enfuir, pleurait, etc... Les après-midi il restait dans sa chambre et nous avions de mal à l'en faire sortir.
Nous avons eu plusieurs rdv ave la directrice de l'école ainsi que sa maitresse pour essayer de comprendre ce qui pouvait déclencher ces crises et savoir comment cela se passait une fois en classe. Nous apprenions donc qu'en classe les choses se passaient très bien.
En tout cas, le personnel scolaire fut formidable faisant tout son possible pour aider notre fils! Ils lui ont même permis de ne venir que le matin, de ne pas assister au cours de chant parce que le bruit lui faisait peur, etc...
Mais rien n'y fit et au bout de 4 mois, nous decidions de retirer notre fils de l'école. Et de le faire suivre par une pédo-psy. Afin de comprendre d'où pouvait venir ce blocage. Après plusieurs séances, la pédo-psy nous
conseillait d'essayer de remettre Ezéchiel à l'école, d'autant que celle où il allait lui paraissait prendre vraiment soin de lui. Le résultat fût que ma compagne décida, non seulement de ne pas remettre Ezéchiel à l'école mais en plus de ne plus retourner voir la psy.
A partir de ce jour là, nous faisions l'instruction en famille. Et on ne peut pas dire que ce fut négatif pour notre fils. Petit à petit il s'affirmait et prenait réellement confiance en lui. (Evidemment, je vous laisse imaginer les conséquences de la décision du gouvernement d'interdire l'instruction en famille à partir de la rentrée 2021... mais je reviendrais dessus plus tard)
En bref, Ma compagne s'est mise à gérer les cours et moi les sorties. D'autant que ma compagne n'a pas le permis. A l'époque je commençait le travail à 7h et finissait à 14h30 ce qui me permettait, le plus souvent d'être rentré à 15h et de prendre la suite pour gérer les enfants jusqu'au dodo.
Cela se passait plutôt bien. Les garçons étant le plus souvent receptifs et notre grand ayant appris à lire quasiment tout seul.
Bon, entre temps, nous eumes quelques passages difficiles puisque ma compagne décida de plusieurs modifications dans notre mode de vie.... pour être succint, nous fûmes végans pendant quelques mois (moi pas trop car je mangeais de temps à autre à la cantine de ma boite et en profitais pour prendre ma ration de viande)
mais cela ne dura pas puisqu'elle se mit à avoir des baisses de tensions suite à ce choix et à faire des malaises. Ensuite nous fûmes végétarien... puis finalement elle rajouta de manière ponctuelle un peu de viande dans nos repas.
Elle décida aussi du supprimer tous nos écrans! Nous avions 2 télévisions (1 chacun) nous passions à 0! Il ne me restait plus que l'ordinateur pour jouer ou regarder des films (étant grand cinéphile et pas mal gamer, ce fut un peu rude!)
Enfin, elle décida que nous passerions au tout BIO! Autant dire que nos finances qui n'étaient déjà pas florissantes en prenaient un coup! Un seul salaire pour rappel!
Evidemment j'avais mon mot à dire...tant qu'il allait dans son sens. A noter aussi que si j'avais le malheur de rentrer avec ne serait-ce que 30 minutes de retard du travail, j'avais droit à une floppée de questions, et pourquoi je rentre tard, etc...
Cela devient d'autant plus fort que sa vie de mère au foyer ne lui convenait plus. Comme je viens de le dire, je rentrais à la maison vers les 15h (ou me prenait une volée de bois vert si j'avais l'audace de faire des heures supp au travail) et m'occupait des garçons ce qui donna à madame l'envie de créer un projet professionel qui lui fasse se sentir autre chose que mama!
Choix que je comprenais tout à fait et j'ai fait autant que je le pouvais pour lui faciliter les choses. Comme je viens de le dire, je m'occupais des garçons (puis des 3)dès mon retour à la maison. Et ce, jusqu'au couché. J'y prenais plaisir souvent. Pouvoir être dehors avec eux tous le saprès-midi étant bien agréables! Même si physiquement j'avoue que ça n'était pas facile!
Leur mère venait toutefois préparer les repas du soir même si parfois c'est moi qui m'en occupais.
Mais, comme madame est particulièrement exigente en matière de nutrition il était rare que mes plats la satisfasse. Le couché des enfants enfin passé, je pouvais avoir un peu de temps pour moi. Tout en sachant que le lendemain, je devais me lever à 5h30. Mes nuits s'en trouvaient particulièrement courtes.
Quant à son projet professionnel et bien... il est compliqué d'en parler car il change régulièrement... D'abord écrire un nouveau livre, puis faire un blog, comme les bloggueuse qu'elle suivait et qui gagnait leur vie grâce à leur vidéo. Donc faire des vidéo puis peut-être faire des histoires courtes qui sortiraient mensuellement, etc....
En clair, plein d'idées pour un rendement proche de zéro. Mais, je ne devais absolument pas remettre en cause ce temps pour elle! Enfin non! Pas du temps pour elle comme aimait à le rappeler mais un temps pour son projet professionel! ça n'était pas du temps pour se reposer ou pour passer du bon temps mais vraiment un temps de travail!
Et puis si je l'aidais ça serait aussi plus facile pour elle parce qu'en tant qu'ancien graphiste, je suis plus calé qu'elle donc ça irait plus vite, etc...
Il y a bientôt deux ans j'ai perdu mon grand-père. Personne dont j'étais extrèmement proche depuis toujours! Je ne peux nier que la nuit de son départ, ma compagne a su trouver les mots pour me réconforter, pour me permettre d'apaiser ma peine.
Et pourtant, elle a aussi trouvé le moyen de balayer cela le jour même de l'enterrement de mon grand-père.
En effet, ce jour là, elle m'a fait la tête toute la journée car nous n'avions trouvé personne pour faire garder les enfants et elle ne put assister aux obsèques.
Il y a un peu moins de deux ans, nous apprenions totalement par hasard qu'elle attendait notre 3 ième enfant! Enfant absolument imprévu! Mais nous accueillames la nouvelle avec un peu d'anxieté mais aussi beaucoup de bonheur.
Malheureusement, une nouvelle fois, la grossesse fut compliquée à gérer. Au point qu'au mois de mai (elle en était à 4ième mois de grossesse), le jour même de la fête des mères, nous eumes une discussion extrêmement houleuse pour ne pas dire plus! En fait, depuis plusieurs jours elle me vantait l'idée de tout quitter pour aller vivre dans une maison autonome
au coeur d'une fôret. Quand je dis autonome c'est avoir son potager pour se nourrir, avoir des panneaux solaires pour l'electricité, c'est avoir un récupérateur d'eau, etc... bref, vivre d'amour et d'eau fraiche et de ses projets pour les à côté.
Ce jour de fête des mère, elle se fit tellement pressante que, me retrouvant acculé devant ses demandes, je ne pû que lui dire que tout cela me paraissait difficilement réaliste. Et donc, s'en est resultée une crise sans précédent! Nous nous sommes violemment disputés devant les enfants bien évidemment. Elle appella sa mère à la rescousse au téléphone, sauf que, et bien... sa mère prit partie pour moi...
Bref, nous finissions la journée en décidant que la séparation était la seule solution. Qu'elle allait prendre les enfants, repartir dans le Nord dans sa famille (parce que bien évidemment je n'étais pas du jour à vouloir la séparer de ses enfants quand même! Mais que je pourrai bien sûr venir les voir quand je voudrai...) Cela dura ainsi 3 jours durant lesquels nous fimes chambres à part, ne nous adressant quasiment pas la parole. Nous avions laissé les garçons chez mes parents pour les soustraires à l'ambiance détestable de la maison.
Ce même jour, elle s'était engueulé de la même manière avec sa mère! En partie parce que ma belle mère prenait le parti de me défendre... Ce fut même tellement violent que je rappelais ma belle mère le lendemain même et que nous étions en pleu l'un comme l'autre vis à vis de la situation. Depuis ce jour d'ailleurs, les relations entre elles ne se sont jamais vraiment arrangées.
Pourtant, au bout de 3 jours, et une nouvelle disucssion à rallonge nous parvenions à un accord qui était que l'on allait faire en sorte de trouver une maison avec jardin afin de satisfaire ses besoins et envies sans pour autant partir dans son jusqu'au boutisme d'autonomie.
Les mois se sont écoulés, notre troisième enfant est née. Une fille! Une merveille de petite fille. Les garçons et surtout le grand se sont mis à ses petits soins. Notre fille est un vrai rayon de soleil, le sourir dès le réveil, toujours de bonne humeur ou presque. Bref, notre fille va fêter ses 1 an dans quelques jours.
Et pourtant, malheureusement, je me retrouve à nouveau dans une situation intenable.
En grande partie à cause de ce put1 de Covid, même si ce n'est qu'un élément déclencheur. Lorsque la crise du Covid commença à arriver, ma compagne, étant particulièrement angoissée (je ne crois pas en avoir encore parlé...) me faisait régulièrement la tête parce que j'allais travailler malgré les risques sanitaires. Sachant que je travaille avec des routiers italiens depuis 5ans et que le COVID avait touché l'Italie en premier.
Je prenais toutes mes précautions, nous avions été parmi les premiers à avoir gel hydro et masques. mais elle angoissait. Elle angoissait tellement qu'elle se trouva à avoir tous les symptomes du COVID et que je me suis retrouvé en quatorzaine mi-mars. J'étais le 1er de ma boite.
Je ne saurais jamais si elle a réellement eu le COVID ou pas. Mais bon, ses symptomes durèrent le temps que la docteur nous mette en quatorzaine. Quatorzaine qui dura finalement 2mois et demi puisque ma boite mi la grande majorité des employés au chômage partiel.
Ces 2 mois et demi se passèrent vraiment bien. D'autant que je gérais les enfants à peu près H24... J'avais tout de même droit à un temps pour moi d'à peu près 1H le matin... Mais le reste du temps elle s'enfermait dans la chambre devant "mon ordinateur" (auquel je n'ai quasiment plus accès...) pour travailler sur ses projets. Les 2 mois et demi passèrent incroyablement vite. Mais l'on commençait à s'inquiéter de savoir quand ma boite allait enfin me rapeller. parce que mine de rien, financièrement, je perdais sur mon salaire.
Pendant ce confinement, madame fut aussi prise d'une terrible et irrévocable envie d'avoir une maison avec jardin! Comme beaucoup d'ailleurs. Simplement, avec mon seul salaire, je savais que ce serait compliqué. J'ai tout de même fait jouer certain de mes contacts pour me renseigner et pour savoir à quel prêt nous pouvions avoir droit.
Pas bien grand évidemment. Mais nous nous mettions tout de même à la recherche d'un bien qui pourrait nous convenir dans nos prix. Malheureusement, difficile voire impossible de trouver quelque chose qui soit à moins d'1H de route de mon travail... Mais ça, ça n'était pas un problème pour elle! Tant qu'elle a sa maison avec son jardin, je pourria quand même faire l'effort de rouler 2 H par jour mince! Et puis imaginez, la vie serait tellement plus agréable pour elle que forcément, ça rejaillirait sur notre couple! Au lieu de rentrer et de la retrouver morose, elle serait enfin heureuse et forcément je profiterai moi aussi de sa bonne humeur!
Mais comme je refusais catégoriquement toute maison à plus d'une heure et bien j'avais droit à sa merveilleuse mauvaise humeur! Et puis de tout façon, le responsable c'est moi, je n'ai pas un salaire compatible avec ce qu'il se fait dans la région! Et puis c'est la région qui est chère! On irait vivre au fin fond de l'ardèche qu'on pourrait avoir une maison pour une bouchée de pain!
Par contre, le fait qu'on ne vive que sur mon seul salaire, ça n'est pas du tout ça le problème...
Jusqu'à ce que ma boite me rapelle pour reprendre le travail mais... pas tout à fait comme prévu. En effet, pour cause de sortie de crise et pour faire des économies, ma boite arrêtait les intérimaires et me proposait soit de reprendre mais avec des horaires décalées (midi-19h30) le temps que l'on soit totalement sorti de crise Covid soit de rester au chomage partiel jsque là. On m'avait promis que cela ne durerait pas au delà d'octobre...
Et là, c'est le drame. Ma compagne qui me fait une crise parce qu'avec ces horaires là et bien elle n'aura plus de temps pour elle, et puis l'hiver, je vais rentrer il fera nuit, elle va être toute seule et elle n'aime pas être seule la nuit, etc...
Pour la rassurer, je lui rappelle que ma chef m'a assuré que ça n'était que le temps de sortir de la crise Covid et de la fin des chômage partiel.
Bref, nous sommes en octobre et je suis toujours avec mes horaires de soirée. Avec de petites piques régulières quand je fais des heures supp... les enfants te réclament depuis 1h... va passer un peu de temps avec les enfants puisque tu ne les vois plus l'après-midi...etc...
et puis si ma boite m'oblige à garder mes horaires, qu'est-ce que je compte faire?? Comprenant bien que pour elle, la solution était qu'il fallait que je quitte mon boulot pour un autre avec des horaires qui lui conviendrait. Et puis un travail qui soit plus à même de correspondre à ses aspiration écologiques... Je travaille dans une boite de transport donc forcément...
Mais peu importe si j'ai une bonne situation si je me sens (la plupart du temps) bien dans ma boite. Si j'ai des responsabilités mais aussi des avantages. Non, les horaires ne lui conviennent pas donc, je dois trouver un autre travail! Sans compter que si elle arrive à réaliser ses projets, elle aura besoin de plus de temps et il est pour elle HORS de question de laisser les enfants être gardés par quelqu'un d'autre! Donc... si je pouvais trouver un mi-temps, ça lui conviendrait bien... Comme ça on vivirait de mon mi-temps et de ses projets.
Projets qui, je le rappelle, sont au point mort depuis toujours mais bon.
Mais aujourd'hui, ces problèmes là ont été balayés par d'autres qui font que nous sommes arrivés à un point tel que je ne vois pas comment m'en sortir indemne.
Comme annoncé plus haut, notre cher gouvernement compte faire interdire l'instruction en famille à partir de la rentrée 2021. Et là, c'est le drame. Cela fait maintenant 3 semaines que l'annonce a été faite et 3 semaines que madame ne vit quasiment plus.
Elle passe ses journées devant son ordinateur connectée sur les forum de familles non scolarisées afin de suivre l'évolution de cette réforme souhaitée par le gouvernement. 3 semaines qu'elle ne dort quasiment plus. Elle se lève, se pose devant l'ordi pour se connecter aux forums... ne nous répond quasiment pas lorsqu'on lui parle. M'envoie des messages sur messenger, toujours pour parler de cette réforme.
Lorsque je rentre le soir, j'y ai encore droit... Si j'ose prendre de temps pour moi, j'ai droit à des regards plein de reproches!
Pour celles et ceux qui n'aurait pas suivi, cela à voir avec la réforme contre la radicalisation. Réforme prévoyant l'obligation de scolariser TOUS les enfants à partir de 3 ans! Et ça, madame ne le supporte pas! Pour elle, il est absolument hors de question que nos enfants soient scolarisés.
ça en est à un point qu'elle réfléchit à quitter la France avec en tête soit le Canada soit la Suède! Pour elle, l'école, c'est le diable! Pour elle, mettre nos enfants à l'école serait juste insupportable! Elle préfèrerait encore tout quitter que de devoir les y mettre! Evidemment, je n'ai, la non plus, pas mon mot à dire.
Enfin, plus ou moins. Puisqu'elle me demande régulièrement: qu'est-ce qu'on fait si la loi passe? Qu'est-ce qu'on fait si la loi passe? Qu'est-ce qu'on fait si la loi passe? Les enfants ne veulent pas y aller, on fait comme si la loi passe?
Bon, elle me demande mais il est évidemment totalement exclu que je réponde qu'il faudra bien qu'ils y aillent puisqu'elle me dit que si je lui répond ça, elle part avec les enfants!
Cela fait 2 soirs que je vais me coucher plus tôt pour ne pas être obligé d'avoir droit à son questionnaire! Non pas que je ne m'inquiète pas de la décision du gouvernement mais parce que je suis totalement dépassé. parce qu'il est pour moi, hors de question de quitter la France et s'enfuire dans un autre pays où l'on se retrouverai totalement seuls.
Il est bien évidemment, pour moi, hors de question de fuire la France parce que je ne vois pas en quoi quitter tous nos proches serait bénéfique pour nos enfants. D'autant que la situation pourrait aussi changer dans ces autres pays.
Bref, encore une fois, je me retrouve dans une spirale infernale avec elle et je ne vois vraiment pas comment, cette fois, nous pourrions nous en sortir sans que les enfants et moi-même n'ayont à en souffrir.
Et tout cela sans parler du fait que je me suis retrouvé éloigné de la plupart des amis qui, même s'ils étaient là pour nous, ne correspondaient pas vraiment aux valeurs de mademoiselle et qu'elle faisait en sorte de m'en éloigner. Qu'elle fait tout pour limiter les contact avec ma famille et qu'elle fait une tête d'enterrement dès que je lui dit que l'on est invité à manger chez eux... et qu'elle fait tout son possible pour ne pas sourir une fois en leur présence (sauf quand ils sont là pour nous aider bien évidemment! Là ce sont vraiment des beaux-parents géniaux!).
D'ailleur elle fait aussi tout son possible pour que nos enfants passent le moins de temps possible avec eux parce que vous comprenez, mon père est un cinéphile inconditionnel et il adore mettre des dessins animés aux enfants! L'infâme! Et ma mère qui ne peux s'empêcher de donner des sucreries aux goûter! La sorcière!
Enfin voilà ma vie avec une personne qui est, à mon avis, perverse narcissique mais pas que.
Je remercie par avance tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout. Et merci aussi à ceux qui n'auront lu qu'une partie parce que j'ai quand même écris un petit pavé mais je crois que j'en ai besoin...