Nonos, je manque de temps pour répondre et je reviendrai plus tard promis.Nonos a écrit : ↑lun. 10 janv. 2022 13:08Bonjour UnNouveauSens,UnNouveauSens a écrit : ↑dim. 9 janv. 2022 13:48
Bonjour Nonos
Tout comme toi j'ai eu une "relation" avec PN durant 7 et comme toi j'étais jeune 21 ans.
Mes études me plaisaient beaucoup et je découvrais la vie, l'indépendance etc ...
J'avais cette assurance que la vie était belle et que tout se passerait bien pour moi.
J'ai vécu des choses similaires avec lui.
J'ai encore le souvenir du moment où j'ai senti le piège se refermer sur moi après une de ses crises, j'étais sous le choc incapable de bouger, il a eu peur...pour lui ! Feignant de pleurer, me disant "pardon, pardon, pardon, je voulais pas te casser !" ( Comme si j'étais un objet...un joujou )
Il a posé un plaid sur moi me disant qu'il me laissait me reposer. Après un temps que je ne saurais estimer il revient en me disant avec une voix d'enfant " j'ai fait une bêtise... j'ai pris des médicaments et de l'alcool" ça m'a immédiatement sortie de mon état, il a ajouté "c'est parce que tu ne répondais plus... je me sentais mal pour toi" je me suis sentie coupable.
Les pompiers que j'ai appelé arrivent, aux urgences ils veulent lui faire un lavage d'estomac, il refuse, leur avoue qu'il n'a rien pris en fait. Ils le gardent pour la nuit en unité psy. Moi je tombe des nues, le médecin me dit "c'est quand même qu'il ne va pas très bien, on va le garder..."
Alors que c'est moi qui quelques heures plus tôt subissait sa rage, là d'un coup tout était inversé et j'ai participé à ça. Ce soir là il a eu la preuve par a+b que j'étais bien trop indulgente. C'est devenu de pire en pire après ça.
Je te raconte tout ça pour que tu comprennes bien qu'il n'y a rien à espérer de lui.
Par contre, tant de choses à espérer de toi même
D'ailleurs !
Félicitations pour ton permis !!!
Et concernant tes études, qu'est-ce qui fait que tu t'inquiètes de la façon de les poursuivre ? C'est d'un point de vue logistique ?
Avec les amies on est souvent en décalage entre ce qu'on ressent et leurs ressenti, sauf si parmi elles/eux quelqu'un a un vécu similaire. Je me suis souvent retrouvé à prendre sur moi pour afficher une façade sociable à m'adapter à leur humeur pour ne pas me faire remarquer.
C'est pour ça qu'il est important d'avoir un espace pour se sentir mal. Se sentir mal n'est pas une anomalie. Surtout quand on en a trop vécu.
Il faut que ça sorte, sans juger, sans analyser, juste s'exprimer.
C'est désagréable, inconfortable, je sais...
Accorde toi toute la compassion que tu offres aux autres, tourne la vers toi, car tu comptes. Tu comptes beaucoup![]()
Je te remercie pour ton soutien.
En effet, la personne avec qui tu vivais à inverser totalement les actes pour que tu puisses culpabiliser.
Comment as-tu réussi à partir ?
Par rapport à mes études, c’est très compliqué car je suis en alternance, j’ai signé un contrat pour 2 ans.
Je suis à 500km de ma famille et je ne vois pas rester dans cette région pour 2 ans pour mes études car je me sens tellement seule et pas accompagnée. Je sais que je peux te retomber juste pour ça.
Mes parents veulent que je me reproche de chez eux. Mais avec mon contrat c’est impossible.
Je suis bloquée et je suis en train de bousiller mon année car je suis censée être en période de révisions mais je n’y arrive pas, je vis une demi journée chaque jour car je passe mon temps à dormir. Et quand je suis réveillée, je fais des crises d’angoisses et je ne sors pas du lit.
C’est dingue comme nos histoires se ressemblent, il faut s’adapter aux gens car ils ne comprennent pas la complexité de la situation.
Mais oui du temps pour soi. Il faudrait.
Merci encore
Mais il fallait que je te dise quelque chose : toi, tu ne bousilles rien. Rien.
Et je suis passée par là aussi !
S'en vouloir de ne plus réussir à tenir sa barque comme avant...se faire violence pour mener des projets à terme.
Ah Nonos ! Vraiment je ne te souhaite pas ça !
La fatigue extrême c'est l'occasion de faire un reboot. Au début c'est désagréable car il y a l'omniprésence du jugement vis à vis de soi.
Tu as vécu tant de choses difficiles, ton corps et ton esprit sont juste en phase avec la réalité de ton vécu, d'où la fatigue.
Il m'a fallu tellement de temps pour réaliser que ma santé devait passer avant tout le reste. Mais mon égo se mettait en travers de cette compréhension. La peur aussi.
Pourtant, malgré les apparences et le jugement je peux t'assurer que tu as encore devant toi tout ce qu'il faut pour le renouveau, pour réinventer tes projets. Je ne crois pas en l'échec, sauf comme l'occasion d'apprendre quelque chose.
Si l'heure est au repos, alors repose toi.
À plus tard.